La mise en œuvre de la facturation électronique interviendra de manière échelonnée et sera pleinement effective au 1er janvier 2026. D’ici là, les entreprises qui le souhaitent peuvent anticiper leur entrée dans la réforme. Si tel est votre cas, voici déjà quelques recommandations qui peuvent vous être utiles…
Anticiper la réforme
Les entreprises qui le souhaitent peuvent anticiper la réforme de la facturation électronique. Pour cela, l’administration fiscale leur recommande de respecter les spécifications externes, accessibles en ligne gratuitement sur le site internet des impôts et régulièrement mises à jour.
Un choix
Les entreprises qui font le choix d’anticiper la réforme peuvent, tant qu’elles ne sont pas soumises à l’obligation d’émettre leurs factures sous format électronique, transmettre tout ou partie de leurs factures sous format papier. Toutefois, celles qui décident d’entrer dans le dispositif alors qu’elles n’y sont pas encore tenues vont nécessairement devoir faire appel à une plateforme partenaire pour émettre leurs factures sous une forme conforme aux spécifications décrites par l’administration.
Un rappel
Pour émettre, transmettre ou recevoir leurs factures électroniques, les entreprises vont pouvoir choisir, soit d’utiliser le portail public de facturation, a priori celui déjà utilisé dans le cadre des marchés publics (Chorus Pro), soit une autre plateforme de dématérialisation partenaire.
3 circuits de facturation
Concrètement, il existera donc 3 circuits de facturation :
Une même finalité
Dans les 3 hypothèses, il appartiendra au portail public de centraliser les données transmises à l’administration fiscale. Ainsi, dans le cadre du circuit C, les plateformes partenaires qui récupèreront les données de facturation seront chargées de les transmettre au portail public, qui lui-même les communiquera à l’administration fiscale. D’où la nécessité de respecter certains formats de facturation…
II. Des formats de facturation préétablis
Un échange de données
Que l’entreprise choisisse de faire appel au portail public ou à une plateforme partenaire, certaines normes vont devoir être respectées et ce, pour permettre à l’administration fiscale d’exploiter les données transmises.
Une norme
Il est d’ores et déjà prévu que le portail public respecte la norme EN16931. Toutefois, des écarts pourront être nécessaires pour le traitement de certains cas particuliers (gestion des factures multi-commandes ou multi-livraisons, payeur de la facture différent de l’acheteur effectif, etc.).
3 formats de factures
Les formats de facture autorisés sont au nombre de 3 :
L’UBL
Dans le cadre du format UBL, la norme d’échange de données retenue est celle conforme aux spécifications de l’OASIS (organization for the Advancement of Structured Information Standards) UBL (universal business language) en version 2.1 en termes de nommage, de cardinalité et de format, et en version 2.2 pour les éléments en relation avec l’élément Invoice définie par le schéma XML.
CII
Dans le cadre du format CII, la norme d’échange de données retenue est celle conforme aux spécifications de l’UN/CEFACT (United Nations Centre for Trade Facilitation and Electronic Business) sous la forme de la spécification technique CCTS (Core Component Technical Specification) en version 3.0.
Facture-X
Une Facture-X est un format dit « mixte » et correspond à un fichier au format PDF/A-3. Schématiquement, il s’agit d’un format de facturation franco-allemand, basé sur un fichier PDF représentant la facture originale et qui comprend également un fichier de données structuré de type XML.
Une tolérance
Temporairement, les formats non-structurés de type image PDF seront acceptés par le portail public, à la condition qu’ils permettent l’extraction des données de facturation devant être transmises à l’administration fiscale. Cette tolérance sera temporaire : à terme, les formats structurés ou mixtes (UBL, CII, Factur-X) seront les seuls à pouvoir être acceptés, et ce afin de permettre une exploitation automatisée des données.
Le lisible
Le portail public tous comme les plateformes partenaires, dès lors qu’ils ont émis ou reçu des factures pour le compte de l’entreprise, devront pouvoir transmettre un lisible de ces factures.
III. Des données à transmettre
32 catégories
Dans le cadre de la facturation électronique, 32 mentions obligatoires (données ou blocs de données) devront être transmises à l’administration fiscale :
1ère vague de déploiement
Les données devant être transmises au démarrage sont les suivantes :
Cible
Les 8 dernières catégories de données sont les suivantes :
Autres données
En complément des données de facturation, les plateformes (portail public ou plateformes partenaires), les acheteurs et les fournisseurs devront transmettre les statuts de traitement des factures (émise, reçue, déposée, transmise, etc.).
Phase transitoire
Pendant la phase transitoire au cours de laquelle les entreprises pourront déposer des factures au format PDF non structuré sur les plateformes, la liste des données transmises pourra se limiter aux informations suivantes :
En conclusion
Les entreprises qui souhaitent anticiper leur entrée dans la réforme de la facturation électronique peuvent d’ores et déjà faire appel à des plateformes de dématérialisation partenaires pour transmettre leurs factures à leurs clients dans l’un des formats requis (UBL, CII ou Factur-X).
Sources :