Toute entreprise est tenue de respecter certaines règles de facturation pour se conformer à la règlementation comptable et fiscale qui prévoit, dans certains cas, la mise en place obligatoire d’une « piste d’audit fiable ». De quoi s’agit-il exactement ?
Le principe
Une piste d’audit fiable (PAF) regroupe l’ensemble des contrôles mis en place par une entreprise, qui permettent :
Point de départ de la PAF
Le point de départ de la PAF doit obligatoirement correspondre au point de départ du processus de facturation initié par l’entreprise.
« PAF » = « chemin de révision » ?
La PAF ne doit pas être confondue avec le « chemin de révision ». Celui-ci prévoit que l’organisation des comptabilités informatisées de l’entreprise doit impérativement permettre de reconstituer, à partir des pièces justificatives appuyant les écritures comptables, les éléments de comptes, états et renseignements soumis à vérification. Il doit obligatoirement être mis en place par toute entreprise astreinte à la tenue d’une comptabilité.
Des objectifs différents
Par conséquent, on peut considérer que :
Piste d’audit fiable : pour qui ?
PAF : qui est concerné ?
Est tenue de mettre en œuvre les contrôles internes permettant de constituer une piste d’audit fiable l’entreprise :
Piste d’audit fiable : comment ?
PAF : quels documents ?
La PAF est constituée d’un ensemble de documents qui peuvent être produits :
Pour établir une piste d’audit fiable, l’entreprise doit mettre en place un certain nombre de contrôles organisés et permanents visant :
- que la facture a été adressée à la bonne personne, au moment requis ;
- que les mentions obligatoires sont bien présentes sur la facture ;
- etc.
En d’autres termes, les contrôles mis en place par l’entreprise doivent permettre de faire le lien entre la facture, qui est l’élément justificatif comptable et fiscal, et la réalité de l’opération (livraison de biens ou prestation de services) qui a été facturée. La PAF doit impérativement correspondre aux processus qui ont eu lieu dans la réalité.
Mais aussi
Point important, il est aussi nécessaire que l’ensemble de ces contrôles :
Par conséquent, le niveau de contrôles requis n’est pas le même dans une petite entreprise, au sein de laquelle une simple comparaison manuelle des factures avec les documents commerciaux peut suffire, et dans une grande entreprise.
Contrôles : quelle forme ?
Les contrôles réalisés par l’entreprise peuvent prendre la forme :
Ces 2 formats (papier et informatique) peuvent coexister, ce qui signifie que l’entreprise peut avoir recours à l’un et l’autre de manière complémentaire.
Si les contrôles sont effectués sous forme dématérialisée, ils doivent impérativement être présentés à l’administration fiscale sous cette forme. Celle-ci peut toutefois demander qu’ils lui soient transmis sous format papier.
Dans tous les cas, les contrôles réalisés par l’entreprises doivent être « documentés », c’est-à-dire décrits, présentés et expliqués, pour permettre :
Là encore, la précision attendue dans le cadre de la description des contrôles effectués dépend de la taille de l’entreprise.
À noter
Les documents fournis par l’entreprise doivent préciser les acteurs des contrôles et le rôle respectif joué par ceux-ci.
Bon à savoir
Si les contrôles sont réalisés sous forme dématérialisée, ils doivent faire l’objet d’une description incluant certains éléments, parmi lesquels :
En conclusion
Parfois obligatoire, la constitution d’une piste d’audit fiable nécessite la mise en œuvre de divers contrôles destinés à garantir l’authenticité de l’origine de la facture, l’intégrité de son contenu et sa lisibilité. La maîtrise des règles techniques applicables dans ce cadre est impérative : toute l’équipe d’Inovera se tient à votre disposition pour faire le point sur celles-ci !
Sources :
Article 410-3 du Plan comptable général (PCG) (chemin de révision)